Les idéologies économiques et sociales en France et en Angleterre

Le XIXes n'est pas seulement l'ère des libertés politiques, il est aussi celui de libéralisme économique. Mais les pratiques libérales sont cruelles aux classes défavorisées; elles provoquent ainsi des critiques qui débouchent sur l'élaboration des doctrines socialistes.


Sur le plan économique

Le triomphe du libéralisme économique

La fin du XIXes voit naître une doctrine nouvelle: le libéralisme économique. Son fondateur est l'Ecossais Adam Smith. Son ouvrage Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, publié en 1776 va devenir la "bible des libéraux", les travaux des Britanniques Malthus et Ricardo complètent la base théorique de ces doctrines.
Défenseur de l'initiative privée, les libéraux affirment que 3 libertés sont indispensables pour nourrir la croissance: la liberté d'entreprendre. Ici la recherche du profit doit se traduire par la naissance spontanée et le développement d'entreprise: la liberté des échanges. Elle suppose l'abolition des entraves au commerce tant qu'interne qu'internationale, la fixation des prix par la loi de l'offre et de la demande. La liberté d'emploi: Elle permet aux employeurs de fixer sans autres limites que la concurrence, les conditions d'embauche, la durée du travail et les rémunérations.
Par ailleurs, les défenseurs du libéralisme souhaitent réduire au minimum l'intervention de l'Etat dans la vie économique et sociale. "L'Etat ne doit être ni entrepreneur, ni protecteur ". Ses tâches devraient se réduire à équilibrer le budget, défendre les frontières, maintenir l'ordre. "Laisser faire, laisser passer" tel est le mot d'ordre. L'Etat devrait néanmoins financier les grandes infrastructures trop coûteuses pour attirer les capitaux privés.

Un système efficace mais sauvage

Si les adepte du capitalisme libéral lui attribuent deux vêtues fondamentales: susciter la croissance économique en libérant les forces productives, créer pour l'ensemble de la société un climat de progrès. La société du XIXes apparaît cependant comme une société pyramidale fondée sur l'inégalité des revenus, l'inégalité des changes et dominer par une élite restreinte qui détient le pouvoir de l'argent et le pouvoir de décision.
A la base une masse de plus en plus nombreuse dont les possibilités d'ascension reste faible pour la classe moyenne et quasi inexistante pour les classes populaires. Bien plus l'hérédité pèse beaucoup sur les destinées personnelles. Cette injustice sociale va être critiquée par les théoriciens du socialisme.

 


Sur le plan social

La naissance du socialisme

La pensée socialiste naît d'une réflexion sur la société industrielle. L'importance des inégalités qu'elle suscite, le spectacle de la misère, la dureté des conditions de travail amènent les premiers socialistes à s'indigner contre les valeurs du capitalisme libéral. L'apparition des moyens de production par une minorité conduit à la domination et à l'exploitation des travailleurs.
Révolte morale contre une société inégalitaire, le socialisme est aussi la recherche d'un système social positif qui servirait l'intérêt général. Les théoriciens du socialisme formulent donc très tôt 4 proportions fondamentales:

  • Substituer à la propriété privée des moyens de production, une propriété socialisée au service de la collectivité.
  • Combattre les écarts de fortune et de revenus.
  • Créer de manière démocratique l'économie.

On distingue quatre principaux courants:

  • Le socialisme utopique (St Simon; Prudhum).
  • Le socialisme Marxiste ou scientifique ou communiste (Karl Max; Friedrich Engels).
  • Le socialisme réformiste (Jean Jaurès).
  • Le socialisme anarchiste ou anarchisme (Kounime)

Parmi ces différents types de socialisme seul le socialisme marxiste fut appliqué en Russie en 1917 par Lénine.

 


En somme le XVIIIes Européen est marqué par le libéralisme économique dont les imperfections vont donner naissance au socialisme et à la lutte ouvrière.